Que ce soit dans l’achat d’un EHPAD neuf ou d’un EHPAD d’occasion, il faut prendre en compte les différents risques encourus afin de rentabiliser l’investissement dans le temps. C’est ce que nous allons détailler dans cet article. Nous nous pencherons davantage sur le marché secondaire des EHPAD, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
La différence entre acheter neuf et acheter d’occasion
Acheter un EHPAD neuf, c’est l’acquérir généralement en VEFA ou vente en l’état futur d’achèvement. L’acquéreur est donc libre de choisir le plan de l’EHPAD : nombre de pièces, disposition et agencement. La signature du bail de réservation tient compte du délai de livraison, du prix ainsi que du plan susmentionné que le promoteur immobilier se doit de respecter. L’existence d’une période de carence locative n’est pas à écarter après la date de la livraison, puisque l’investisseur va devoir attendre la signature du bail locatif entre la société de gestion et le locataire.
Acheter un EHPAD d’occasion en revanche est tout à fait différent. Le nouvel acheteur n’est pas soumis à ces risques locatifs puisque l’EHPAD est déjà en cours d’exploitation. Les revenus locatifs sont donc immédiatement perçus. C’est le bail commercial de l’investisseur sortant qu’il reprend, dont l’objet est l’EHPAD lui-même ainsi que le statut de loueur en meublé non professionnel ou LMNP qui vient avec.
Lorsque le bail commercial arrive à son terme, le nouvel acquéreur est libre de le renouveler avec la possibilité de revaloriser les loyers. Le rendement de l’EHPAD peut alors se voir amélioré en l’achetant sur le marché de l’occasion. Par ailleurs, le prix de l’acquisition est généralement moins important comparé au prix du neuf. Toujours est-il que les frais de notaire sont plus importants.
Certains inconvénients sont à prendre en considération : des travaux de réparation et de rénovation à programmer entre autres. Les charges y afférentes seront éventuellement déduites dans le cas où le loueur est assujetti au régime fiscal du réel d’imposition. Il en est de même pour le déficit foncier dégagé. Toutefois, si d’importants travaux intérieurs sont prévus, il se pourrait que l’EHPAD soit temporairement évacué, d’où l’inexistence de loyers pendant cette période creuse.
Bien faire évaluer l’EHPAD lorsqu’il s’agit d’intervenir sur le marché de l’occasion
Il n’y a pas que ces critères que le vendeur ou l’acheteur doit considérer s’il choisit d’opérer le marché de seconde main. L’EHPAD doit faire l’objet d’une évaluation sur plusieurs aspects. En premier lieu, la qualité du bail et du gestionnaire. Puis le régime fiscal rattaché au statut de LMNP, puisque c’est la défiscalisation issue soit du régime réel, soit du régime micro BIC qui va directement affecter le rendement de l’activité. Le rendement est le même pour l’EHPAD pendant qu’il a été exploité neuf et après son rachat sur le marché secondaire.
Sauf si une revalorisation des loyers a eu lieu, comme annoncé plus haut. Pourtant, les risques de baisse des loyers ne sont pas non plus à écarter. Cette éventualité peut certes avoir lieu lorsque le marché des EHPAD est en difficulté. Ce cas est très rare cependant, puisque la demande en logement émanant des seniors est en forte hausse. L’avenir des EHPAD est prospère avec une tendance notoire vers le vieillissement démographique. La population vieillissante continue en effet de réclamer des résidences modernes aux soins de qualité : les seniors y passent généralement leur période de fin de vie.
En résumé, il est fortement conseillé de demander l’avis d’un gestionnaire de patrimoine ou d’un expert-comptable avant de choisir entre acheter neuf ou d’occasion. Vous pouvez vous rendre sur euodia.fr pour mieux cerner les informations essentielles se rapportant à la revente et à l’achat sur le marché secondaire.